La Main chaude, Jeu de Mains, Jeu de Vilains au Musée Roybet
L'exposition qui ouvre au musée Roybet- Fould de Courbevoie a un double objectif : d'une part, la redécouverte du jeu de la Main Chaude, distraction de société pratiquée depuis l'Antiquité , tombée en désuétude au vingtième siècle et d'autre part, la relecture du tableau "la Main Chaude" chef d'oeuvre de Roybet peint en 1894.
Vue extérieure du musée Roybet, installé dans l'ancien atelier de la peintre Consuelo Fould aménagé dans le Pavillon de Norvège & Suède construit pour l'Exposition Universelle de Paris en 1878.
Plusieurs mois de recherches à partir de nombreux documents et des archives, ont permis à Emmanuelle Trief- Touchard, Directrice du Musée Roybet- Fould d'offrir une analyse complète de La Main Chaude. Roybet a souvent pris pour thème les jeux mais il semble affectionner particulièrement celui de la "La main Chaude" sur lequel il a travaillé plus d'une dizaine d'années en proposant 3 versions successives avant le grand format de 1894. Une série de croquis , dessins et gravures montrent les différentes étapes et la progression de la représentation.
Si Roybet puise son inspiration dans la peinture hollandaise du XVII e siècle, à l'instar d'un Frans Hals, les études montrent aussi les instants de vie de son atelier et l'importance grandissante de certains de ses modèles comme la belle italienne Juana Romani et sa mère Anna- Maria Romani.
croquis d'Anna-Maria vers 1885
gravure de Conversation galante, avec Juana Romani au centre.
Lors des premières esquisses en 1884, 1885, Juana Romani , jeune modèle âgée de 17 ans à peine, n'est pas encore la figure centrale du tableau. Elle deviendra en quelques années la muse de Roybet puis sa maîtresse, alors qu'elle passe elle-même du statut de modèle à celui d'élève puis de peintre portraitiste à succès. Une ascension fulgurante.
Lors de l'aboutissement du grand tableau "La Main Chaude "en 1894, la liaison des deux artistes est reconnue et admise par le Tout Paris. Juana Romani a de son côté, obtenue une médaille d'argent pour sa peinture à L'exposition Universelle de 1889; elle a de nombreux collectionneurs et ne consent plus à poser que pour Roybet ou pour ses amies peintres, membres de l'Union des femmes peintres, comme Consuelo Fould et Marie Tonoir- Caire.
Roybet a toujours adoré introduire dans ses oeuvres , des modèles qui font partie de sa vie intime ou amicale. Ainsi il n'hésite pas à afficher ses amours, ses amis et même sa famille . Le jeune garçon est son petit-fils et les deux autres hommes sont des amis commissaires d'expo et peintres, enfin occupant le centre du tableau, Anna-Maria Romani la mère de sa maitresse. Le tout dans une ambiance de taverne en liesse,avec un zeste de libertinage joyeux.
Une bonne occasion d'aller visiter le charmant musée Roybet- Fould pour tout savoir sur "La main Chaude " , Un jeu de société très courant qui nous parait ...Osé !
http://www.ville-courbevoie.fr/culture-loisirs/equipements/musee-roybet-fould.htm
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Juana Romani
Le livre qui raconte les aventures de Juana Romani est maintenant disponible en version papier sur le site amazon : http://www.amazon.fr/Juana-Romani-oubli%C3%A9e-Elisabeth-Poirier/dp/1530186803/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1459352682&sr=8-1&keywords=juana+romani ;
Dessin de Victor Prouvé représentant Juana Romani en 1884.
De Montparnasse à la rue du Mont Thabor où elle vécut plus de quarante ans, j'ai retracé son itinéraire amoureux et artistique dans le Paris de la Belle époque et j'espère vous le faire partager à la lecture de mon livre.
Aujourd'hui le 24 rue du Mont Thabor est en plein travaux. D'ici quelques mois ce bâtiment sera intégré à l'Hôtel Costes et bien de peu de clients de l'hôtel, sauront qu'ils résident dans ce qui fut l'un des ateliers de portraits le plus cotté du Paris 1900. Partagez cette information et ce livre sur vos réseaux, c'est redonner vie à Juana Romani et son oeuvre. En attendant la rétrospective de 2018 ...
L'académie Vitti de Paris Montparnasse à Atina en Italie
Il était une fois Trois soeurs, Maria, Anna et Giacinta Caira. D'origines italiennes, ces trois belles jeunes filles gagnent leur vie comme modèles en posant pour les meilleurs aritstes de la Belle époque. Nous sommes à Montparnasse vers 1885.
Les secteurs des rues Vavin, ND des Champs, Boulevard du Montparnasse, rue de la Grande Chaumière , rue du Maine et alentours, sont les fiefs de dizaines de familles italiennes, émigrées de la Terre des Labours,une province située au Sud de la campagne Romaine.Vers 1890, cette diaspora compte plus de 600 modèles qui fournissent tous les ateliers et les écoles d'art de Paris.
L'académie Colarossi est la plus connue mais en 1889, une autre école d'art créée par Cesario Vitti s'installe au 49 boulevard du Montparnasse. Ces académies privées accueillent la plupart des éléves étrangers ou français, refusés par l'école Nationale des Beaux Arts mais aussi des femmes qui n' y ont pas accès ( les femmes y seront admises seulement en 1902 ).
Parmi ces modèles,les trois soeurs Caira fréquentent assidument l'Académie Vitti où elles règnent en égéries mais elles posent aussi pour des peintres renommés comme Mac Monnies, Whisler et Juana Romani... L'académie Vitti a des professeurs aux noms aujourd'hui prestigieux comme Paul Gauguin ou Jacques-Emile Blanche, Van Dongen. L'une des soeurs Caira épouse un peintre , l'autre épouse le fondateur de l'école, Cesare Vitti.En 1914 ,la guerre éclate et l'académie ferme ses portes ; la plupart des italiens de Montparnasse rentrent dans leur pays. Les Vitti repartent à Atina avec dans leurs bagages , 30 ans d'archives, dessins et photos.Puis , on les oublie.
100 ans plus tard, les héritiers des Vitti / Caira ont inauguré dans le joli village d'Atina, un musée consacré à l'académie et publient aujourd'hui, un livre retraçant cette histoire oubliée. Dans cette maison du souvenir, je découvre un manteau en brocart de soie noire, miraculeusement préservé, ayant appartenu à Juana Romani.
Parmi les nombreuses photos, il y a aussi une carte postale envoyée par Juana Romani à Anna Caira, qui fut son modèle pour le tableau "la fille de Theodora". Quels liens unirent Juana et Anna Caira ? étaient-elles des cousines éloignées? Les archives n'ont pas encore livrées tous leurs secrets mais des liens existent, c'est indéniable. Dans cette même vallée du Comino, à 4km d'Atina, se trouve les deux ravissants villages où naquirent les parents de la célèbre peintre. Casalvieri pour son père et Gallinaro pour sa mère.
Le 7 mars dernier, le livre sur l'Académie Vitti rédigé par les historiens Cesare Erario, Eugenio Beranger (Roselyne Orofiamma pour la traduction française), a fait l'objet d'une conférence au Palazzo Ducale d'Atina rassemblant un large public. Les italiens de cette province de Frosinone se passionnent pour leur histoire. On espère que l'académie Vitti puisse aussi s'exposer et intéresser les parisiens dans les années à venir. Sinon, voilà , un joli prétexte d'excursion en Italie sur les traces de la flamboyante Juana !
Atina - Casa museo “Académie Vitti” Via Sode, 180 - Loc. Ponte Melfa 03042 Atina – (FR ) Tel: 389 8168855 - Mail: cesare.erario@libero.it
Orari di apertura: tutte le mattine dalle ore 9.00 alle ore 12.30
Juana, fatale séductrice 2015 à Buenos Aires
En 2015, Juana Romani continue de séduire ... Toujours à la Une des musées! Sa peinture Giovana Orientale est tête d'affiche pour l'exposition intitulée" Fatal Seducion" qui se tient au Musée des Beaux Arts de Buenos Aires, en Argentine jusqu'au 15 mars.
Cette exposition qui s'attache à montrer l'érotisme dans l'art du XIX ème siècle présente plus de 65 oeuvres, la plupart peinte par des hommes.Comme toujours dans sa vie, ( 1867/ 1923) Juana a réussi une fois encore,de manière posthume, à s'imposer dans un cénacle masculin non seulement par son physique mais par sa peinture. Le choix du musée pour la Giovana Orientale de Juana Romani montre aussi, à quel point, son style reste moderne et s'avère en résonance avec notre époque. On croirait voir une " Femen" dans la posture du modèle. Mais ici, on parle d'amour pas de guerre!
Juana Romani aimait provoquer et paradoxalement elle rêvait de s''intégrer. Modèle, muse ou peintre, Juana fut aussi belle que rebelle mais rarement ses oeuvres furent aussi provocantes que ce tableau, choisi pour incarner " la séduction fatale ". Ce panneau est entré dans les collections du musée en 1910 par la donation Angel Rovanero. Ce collectionneur l'a-t-il acquis directement auprès de la peintre, rue du Mont Thabor, lors de son séjour parisien? Est-ce une commande particulière? Il met en scène l'un des modèles favoris de Juana, une jeune cousine italienne , dont on retrouve le joli minois sur d'autres oeuvres plus sages: la fille de Theodora, jeune fille, Angelica ...Cette similitude permet de dater cette oeuvre des années 1895/ 1898, période où Juana est au sommet de son art.
©détail de la fille de Theodora, coll-part- France
©détail de la couverture magazine Paris Noël 1897.
©détail de Giovana Orientale, musée des Beaux-Arts de Buenos Aires.
La force de l'oeuvre réside aussi dans l'acuité du regard noir du modèle, très caractéristique des portraits de Juana Romani. La mise en perspective de tous ses tableaux rassemblés en une seule exposition révélerait, sans aucun doute, beaucoup de points non élucidés.Faut-il encore retrouver les oeuvres dispersées dans le monde entier. Tout reste à organiser... Alors si vous passez par Buenos Aires avant le 15 mars 2015 ?
http://www.mnba.gob.ar/en/exhibitions/-14
jusqu'au 15 mars 2015, Av. Del Libertador 1473 | C.A.B.A. | Buenos Aires, Argentina
Tel 5288-9900
info@mnba.gob.ar
Au temps de Juana Romani,en video
©La belle rousse, Juana Romani , collection privée
Partagez neuf minutes avec Juana Romani.De Velletri à Paris, la video de Gabriele Romani nous entraîne sur les traces de l'artiste et nous fait revivre dans l'atmosphère du dix-neuvième siècle par un montage très réussi.
Juana Romani. Tra Velletri e Parigi.
Juana Romani passe l'été 2014 chez les soeurs Fould au musée Roybet de Courbevoie
Forte affluence au musée Roybet à Courbevoie, vendredi 16 mai au soir pour l'inauguration de l'expo- Femmes Artistes au XIX e siècle. La nouvelle conservatrice, Emmanuelle Trief- Touchard, a eu la bonne idée de réunir sur les cimaises du musée, quatre artistes femmes qui ont été liées dans leur vie affective comme dans leur vie professionnelle et sont aujourd'hui, injustement oubliées. Après le discours du maire Jacques Kossowski, les visiteurs découvrent en premier lieu les oeuvres de Valérie Simonin- Fould - Stirbey ( 1831-1919) dont le nom de plume fut Gustave Haller . Une femme audacieuse du XIX e siècle, mariée trois fois, tour à tour comédienne, sculptrice, écrivaine, critique d'art... et mondaine. Le visite se poursuit dans la salle consacrée au maitre des lieux Ferdinand Roybet avec un tableau représentatif de son style : La main chaude.
On y découvre au centre Juana Romani qui pose en servante égrillarde; elle lève la main sur une servante au physique généreux qui n'est autre que sa mère, Ana Maria- Manuela. On passe ensuite dans la pièce consacrée à Juana Romani avec trois peintures superbes, représentatives du style de cette muse italienne qui fut la maitresse de Roybet et la tendre amie de Consuelo Fould.Fior d'Alpe ( 1895) et Jeune fille ( vers 1893) prêtées par un collectionneur privé le temps de l'expo- et la Vénitienne ( vers1902) conservée au musée Roybet.
D'autres oeuvres de Roybet , des photos et des magazines exposés en vitrine, évoquent la brillante carrière de Juana Romani à la fin du XIX e siècle. Les deux dernières salles exposent les peintures des deux filles de Valérie Simonin- Fould - Stirbey, Consuelo Fould et Georges Achille Fould. Ses deux jeunes femmes eurent pour maitre Léon Comerre et Antoine Vollon, deux peintres renommés de l'époque.
Leur style est moins déterminé que celui de Juana Romani et semble osciller entre les différents courants porteurs de leur époque, le symbolisme, l'impressionisme etc...
Pour comprendre les liens d'amitié et professionnels qui unissent ses quatre femmes et Roybet, il convient de lire le catalogue de l'expo et prochainement pour en savoir plus , la biographie romancée de la muse oubliée, Juana Romani que je suis en train de terminer .
Catalogue de l'exposition: Femmes Artistes au XIX e siècle - Musée Roybet Fould- 12 € - textes de Dominique Lobstein, Emmanuelle Trief- Touchard, Diane Elisabeth Poirier
http://www.ville-courbevoie.fr/culture-loisirs/equipements/musee-roybet-fould.htm
sur les pas de Juana Romani à Velletri, son berceau
Tout a commencé à Velletri, cette petite ville du Latium, idéalement située au sud de Rome, à 60km précisement. C'est là, dans cette cité érigée dans l'Antiquité romaine vers 430 av- J.C, que naquit Juana Romani et c'est donc là que j'ai débuté mon enquête sur la belle égérie il y a plus de trois ans.Par un radieux matin d'octobre comme seule la campagne romaine en offre, pas à pas dans les rues de Velletri, suivant mon guide, l'un des descendants de la famille de l'artiste, j'ai appréhendé le début du fabuleux destin de Juana.
Nous passons devant l'Institut d'Art qui de 1904 à 2011, fut nommé Institut Juana Romani, à cause du mécénat dont l'artiste fit bénéficier l'école. Nous montons dans les ruelles jusqu'à la place du Palais communale et puis la cathédrale San Clemente où la petite Juana fut probablement baptisée. Enfin le palais cossu qui abritait la famille Romani en 1867.
Ce jour là, nous n'avons aucune certitude sur la date de naissance de Juana Romani. Sur les divers documents d'époque, on lit 1869, 1868 parfois 1867? Qui a tort, qui a raison? Logiquement, 1869 indiqué sur le catalogue du Salon des Artistes Français en 1888 lorsque Juana expose pour la première fois, semble le plus probable. Quel intérêt une jeune fille âgée de 20 ans aurait eu à se rajeunir ? Au contraire pour s'imposer au milieu du cénacle d'artistes reconnus, elle aurait dû se vieillir. Sa mère avec laquelle elle vivait à Paris, ne peut avoir oublié l'âge de sa fille unique même si elle avait peu d'instruction.Tout cela nous parait étrange car le contexte familial de sa petite enfance est trouble. Mon guide Velletrien décide donc de se plonger dans les archives de la commune. Des heures et des heures à fouiller les registres paroissiaux pour trouver des preuves tangibles. Quelques semaines plus tard, les archives parlent enfin, annulant toutes les fausses pistes et ouvrant de nouveaux champs d'investigation.
Joanna Carolina Carlesi est née le 30 avril 1867, à Velletri, fille d'Ana-Maria ( née Schiavi) et de Hyancintho Carlesi et baptisée à 10 heures du matin.
Si vous voulez connaitre la suite de cette enquête dans les pas de Juana Romani, abonnez- vous à mon blog...
Juana Romani sort du purgatoire avec l'expo Paris 1900 au Petit Palais
© Edmond Bénard (1838- 1907) Juana Romani dans son atelier, tirage sur papier albuminé, 21x28 cm. Paris, Petit Palais
Quelle bonne surprise de découvrir aux cimaises de l'expo Paris 1900, au Petit Palais, une photo de Juana Romani peignant dans son atelier. L'un des commissaires, Dominique Lobstein a eu le bon goût de sélectionner son portrait parmi les nombreuses autres photos d'artistes notoires de l'époque. Juana Romani fut en effet, l'une des rares femmes peintres à figurer dans la série "'Artistes chez eux" photographiée de 1884 à 1895 par Edmond Bénard alors que ce photographe a réalisé plus de 350 photos d'ateliers parisiens durant cette décennie. Le cartel du Petit Palais indique comme date" vers 1900 ".
En zoomant sur le cliché, la photographie me semble antérieure, probablement vers 1893, 1894. Sur le chevalet de l'artiste, on découvre le tableau intitulé " Bianca Capello" qui fut exposé au Salon de 1892. Où se trouve aujourd'hui ce beau panneau que nous ne connaissons que par des reproductions dans la presse de l'époque ?
Ce tableau, tout comme celui que l'on aperçoit en second plan , titré également "Bianca Cappelo " parurent pour la première fois dans le magazine Paris Noël en 1892. Rien d'étonnant à cette publication ! Le directeur de cette revue annuelle luxueuse, Gustave Goetschy, était critique d'art et éditeur reconnu et surtout l'homme était un grand admirateur de Juana Romani. Un de plus à la courtiser?
Dès 1887, Goetschy signe le texte des articles "Nos artistes chez eux" illustrés par les photos de Bénard. (La revue illustrée, n°41, 15 août 1887-). Est-ce Goetschy qui choisissait les artistes à photographier ? Probablement mais Bénard invente cependant un genre avec ses photos d'ateliers scénarisées.On constate que l'artiste n'est pas saisi sur le vif ( et pour cause, le temps de l'instantané est encore loin en 1887). Juana Romani pose donc, en faisant mine d'achever le tableau posé sur son chevalet. Son visage est tourné de face et elle regarde avec intensité l'objectif du photographe. Il est par ailleurs évident, que sa "Bianca Cappelo" est déjà achevée puisque le panneau est enchassé dans un imposant cadre doré. Le cliché permet aussi de mesurer la prospérité de la peintre. Son atelier, situé 24 rue du Mont Thabor ( Paris 1er) est richement décoré avec nombre d'oeuvres et d'antiquailles dans le goût néo-gothique qu'affectionnait Ferdinand Roybet, son mentor. Juana Romani recevait des personnalités et des mondaines et s'imposa en quelques années comme la portraitiste du Tout Paris fortuné. Edmond Bénard par cette photographie élogieuse a donc dû participer à la promotion moderne de Juana Romani.
http://www.petitpalais.paris.fr/fr/expositions/paris-1900- à voir jusqu'au 17 août 2014.
La photographie de Juana Romani par Edmond Bénard, est reproduite page 162, du catalogue Paris 1900 la ville spectacle, éditions Paris Musées, 2014.
Diane Elisabeth Poirier